À l'occasion du 25ème anniversaire de la Megadrive, sortie le 29 octobre 1988 sur le territoire nippon, voici aujourd'hui une petite sélection très personnelle de mes meilleures épopées vidéo-ludiques vécues sur la machine !
Putain, 25 ans ! Je me suis dit qu'il serait peut-être sympa de se rappeler au bon souvenir de la machine en lui rendant un hommage appuyé ici. N'ayant hélas pu posséder ladite console à cette époque, je me suis rattrapé bien des années plus tard, grâce notamment à la démocratisation de l'émulation, mais aussi et surtout grâce à mon cousin, qui lui avait la chance d'avoir en sa possession cette console enchanteresse. À peine plus âgé que la jolie machine de Sega, je me remémore aujourd'hui avec émotion celle qui me fit entrer en contact avec le jeu vidéo, et qui par conséquent à fait naître en moi une dévotion sans bornes pour ce médium ! Pour pousser la nostalgie à son paroxysme, je vous renvoie aux Histoires du Jeu Vidéo# 13, magazine présenté par notre bon vieux AHL, pour revenir plus en détail sur la machine elle même (et ses accessoires), ou si vous souhaitez une approche plus objective de sa ludothèque.
La Megadrive est renommée Sega Genesis aux U.S.A
Car qui dit sélection dit forcément subjectivité : ne vous étonnez donc pas de ne trouver dans ce « top » certains classiques qui vous ont marqué, connus et reconnus de tous, mais dont je serais resté totalement hermétique ou n'aurais eu la place d'y faire référence. C'est la vie, c'est comme ça. Il faut bien faire une sélection ma bonne dame, impossible de tout citer parmi les 700 jeux que comporte son catalogue et sa bonne centaine - au bas mot - d'excellents titres ! Tout comme sa concurrente Super Nintendo, la Megadrive comporte tellement de bon softs qu'il serait bien vain de tenter d'établir un quelconque classement. N'y voyez donc pas de hiérarchie, ce n'est pas le but de la manœuvre. Aussi, n'hésitez pas à réagir dans les commentaires et à me faire part de votre petite sélection également... Qui sait, peut-être suis-je probablement passé à côté de quelques pépites qui auront bercé vos jeunes années ! En attendant, voici donc sans plus tarder mes 20 plus belles épopées virtuelles sur la 16 bits !
QuackShot starring Donald Duck (Sega, 1991)
Si la Nes avait mis la barre assez haut en proposant d'incarner l'oncle Picsou (Duck Tales 1 & 2), la Megadrive s'offre elle les services de son neveu Donald, et ne perd rien au change ! Après tout, on reste dans la famille Duck, avec ce flamboyant jeu de plate-forme / aventure qui nous met aux commandes du plus grincheux des canards - armé de son désormais célèbre lance-ventouse - à la recherche d'un mystérieux trésor ! Petit bijou d'inventivité pouvant être parcouru comme bon nous semble et permettant à Donald de voyager aux quatre coins du monde, ce soft à été traité aux petits oignons dans tous les compartiments de jeu par Sega. Passionnant de bout en bout et disposant d'environnements très fins, coloriés et variés, ce QuackShot possède tous les ingrédients essentiels d'un grand jeu de plate-forme, comme ce fut souvent le cas pour les adaptations Disney dans les années 80 et 90 ! Foi de canard, c'est un jeu à essayer absolument si ce n'est déjà fait !
Sunset Riders (Konami, 1992)
Ce western à la sauce Shoot'n Jump (plus communément appelé Run & Gun) dans la lignée d'un Contra nous met dans la peau de deux desperados chasseurs de primes à la poursuite de Simon Greedwell, un banquier corrompu (en même temps avec un nom pareil...) Adaptée plus tard sur Super Nintendo, cette version lui est quand même supérieure, malgré le fait qu'elle soit plus ancienne. L'intérêt principal du jeu réside principalement dans son excellent mode coopératif à deux, absolument grisant ! Avant d'atteindre ledit gredin, nos pistoleros devront traverser une bonne partie de l'ouest sauvage des États-Unis, en n'omettant bien sur de secourir au passage quelques demoiselles en détresse. Fun, coloré, nerveux : les qualificatifs ne manquent pas pour décrire le plaisir ressenti dans cette production de haute volée signée Konami. A noter qu'il s'agit d'une adaptation du titre du même nom sorti sur borne d'arcade en 1991. Un must have pas assez reconnu à mon goût !
Streets of Rage (Sega, 1991)
On ne présente plus ce monument du Beat'em all, le roi incontesté de la catégorie ! Très justement considéré comme l'un des meilleurs représentants du genre, le démentiel jeu de castagne de Sega fait encore aujourd'hui figure de mètre-étalon en la matière. Une ambiance à couper le souffle, des musiques exceptionnelles tout au long de l'aventure, un mode deux joueurs fun et addictif... Streets of Rage, ainsi que sa suite Streets of Rage 2 (et le troisième opus dans une moindre mesure) constituent la référence absolue de simulation de distribution de châtaignes sur le support - mais aussi tous supports confondus - dont les souvenirs sont encore très vifs dans ma mémoire et dans celle de nombreux autres joueurs ! Assurément l'une de mes expériences multijoueurs favorite ! Pour tout savoir sur la saga, je vous renvoie à mon dossier numéro 8 des Licences Oubliées, entièrement consacré à la mythique série !
Castle of Illusion starring Mickey Mouse (Sega, 1990)
Pour une première adaptation Disney sur la Megadrive, on peut dire que Sega s'en tire avec les honneurs en offrant à Mickey une aventure féerique de haut vol ! On aurait pu penser que le seul nom de Mickey Mouse aurait suffit niveau marketing pour pondre un jeu à la va vite, mais les développeurs ne se sont pas du tout reposés sur leurs lauriers et ont su proposer une trame de qualité, digne des meilleurs courts métrages de la petite souris ! Malgré une durée de vie un peu limite, cet excellent platformer sorti dans les toutes premières années de vie de la machine dispose de tous les atouts pour faire de la Megadrive un succès mondial. Et soyons honnêtes, il y a sans doute fortement contribué ! Avec un monde enchanteur aux mélodies entêtantes, offrant une jolie variété d'environnements et des niveaux graphiquement fins et colorés, Castle of Illusion se déguste goulûment, mais hélas bien trop rapidement. Heureusement, on y revient sans cesse tant il distille un étrange parfum magique, dont seul les jeux Disney ont le secret. Une pure merveille !
Aladdin (Virgin Interactive, 1993)
Décidément, les adaptations Disney tiennent le haut du pavé dans ce top. C'est pas ma faute m'sieur l'agent, elles sont tellement bonnes ! Si la version de Capcom sur Super Nes était assez honorable, il faut bien reconnaître que celle de Virgin Interactive sur Megadrive lui est supérieure sur tous les plans ! L'univers du gentil voleur d'Agrabah et de son génialissime comparse génie de la lampe est remarquablement retranscrit par les créateurs, qui ont su s'inspirer avec brio du long métrage du même nom sorti des studios Disney un an plus tôt pour construire ce qui restera sans doute comme l'un des meilleurs jeux de plate-forme de tous les temps, rien de moins ! Drôle et fidèle à la trame scénaristique du film, graphiquement inspiré et suffisamment passionnant pour nous tenir en haleine jusqu'au bout, cet Aladdin sauce Megadrive est une pièce magistrale que tout collectionneur digne de ce nom se soit de posséder dans sa ludothèque ! À consommer sans modération.
Sonic the Hedgehog (Sega, 1991)
Est-il vraiment besoin de rappeler qui est Sonic ? Ce serait faire insulte à vos connaissances et votre passé vidéo-ludique ! Le hérisson le plus rapide de la galaxie débarque sur la machine de Sega un beau jour de 1991, et envoie assez violemment Alex Kidd - pourtant pas si vieux que ça - sur la touche au rang des mascottes les plus emblématiques de la firme ! Sonic, c'est l'assurance vie de la firme nippone, le fer de lance absolu qui porte en lui tout l'héritage Sega dans son ADN. Tout ce qui touche de près ou de loin à la trilogie Megadrive originale Sonicflirte avec l'excellence, voire le culte : Une vitesse d'animation jamais vue dans un jeu vidéo jusqu'alors, des personnages secondaires charismatiques (Tails, Robotnik, puis plus tard Knuckles), des niveaux longs, tortueux et originaux... bref, Sonic réinvente à sa sortie la plate-forme en sublimant chaque point de détail du genre, au point de donner un sacré coup de vieux à tout ce qui s'est fait jusqu'à alors ! Le seul à pouvoir rivaliser avec Sonic n'est autre que Sonic lui même, au sein de ses deux suites extraordinaires sorties respectivement en 1992 et 1994. De loin la plus grosse licence de Sega en terme de ventes, encore aujourd'hui, avec près de 25 millions d'épisodes Megadrive vendus. Un monument, un mythe, tout simplement !
Earthworm Jim (Shiny Entertainment, 1994)
C'est sur la fin de vie de la machine que David Perry, l'auteur des déjà excellents Cool Spot et Aladdin, fait intervenir l'un des personnages les plus barrés de l'ère 16 bits : Earthworm Jim ! Jim, verre de terre de son état, se retrouve par hasard être l'heureux possesseur d'une combinaison lui attribuant d'immenses pouvoirs et faisant de lui suis un « anti-superhéros » ! Arrivé tel un cheveux sur la soupe dans une période ou les jeux de plate-forme sont légion, Earthworm Jim parvient à sortir du lot grâce à un humour au ras des pâquerettes et une réalisation de grande qualité. Ce jeu constitue un immense terrain d'expérimentation en matière de grand n'importe quoi, dans le bon sens du terme. Sa patte cartoon lui procure un charme instantané et un petit air de bande dessinée, qui n'a d'égal que la richesse des animations des ennemis déployés à l'écran. Détournant avec intelligence les codes habituels du genre et élevant la bêtise au rang d'art, Earthworm Jim fait figure de véritable ovni de la Megadrive et reste à ce jour l'une des expériences les plus déjantées qu'il m'ait été donné de parcourir !
Altered Beast (Sega, 1989)
Personnellement un de mes plus gros coups de cœur sur ce support. Altered Beast est un jeu de lancement de la Megadrive, pas extraordinaire, plutôt court lorsqu'on le prend par le bon bout et pas révolutionnaire pour un sou... et pourtant, il fait partie de mes meilleurs souvenirs d'enfant ! Sans doute l'effet de la découverte initiale, mâtinée d'un zeste de nostalgie avec les années ? Toujours est-il qu'il n'en demeure pas moins un bon petit Beat'em all, se laissant savourer sans mal entre deux classiques de l'époque. Prenant place dans la mythologique Gréco-romaine, Altered Beast nous met aux commandes d'un vaillant héros sentant bon l'huile d'olive et le sable chaud en route vers son destin pour tenter de mettre fin au sort tragique qui attend la déesse Athéna. Le soft ne possède pas une grosse durée de vie, mais ce n'est finalement pas si grave que cela au vu de sa difficulté, qui donne du fil à retordre aux guerriers de la manette les plus aguerris ! Des décors jolis et inspirés, une réalisation correcte, des ennemis parfois terrifiants et imposants à l'écran : N'en jetez plus, l'essayer c'est l'adopter !
Shinobi III : Return of the Ninja Master (Sega, 1993)
Le célèbre ninja Joe Musashi est de retour pour ce 3ème opus, bien décidé à user de toutes les armes à sa disposition pour en finir avec l'organisation criminelle Neo-Zeed commandée par un certain Shadow Master. Si tous les épisodes de Shinobi valent largement le détour, y compris celui sur Master System, c'est bien avec ce 3ème épisode que la série atteint son apogée ! Diaboliquement nerveux et jouissant d'une jouabilité au poil, ce titre se prend en main très rapidement et délivre toute sa puissance et sa rage, tel un coup de katana en pleine tronche ! Beau, riche et techniquement très au point, il n'y a rien à redire, c'est du très grand travail mené de main de maître par les créatifs de chez Sega, qui ont su synthétiser tout ce qui faisait le sel de la saga pour accoucher d'une petite bombe ! Classique parmi les classiques, si vous ne deviez jouer qu'à un seul épisode de la série, ce serait vraisemblablement celui là !
Michael Jackson's Moonwalker (Sega, 1990)
La plate-forme à tellement le vent en poupe quel même Michael Jackson s'y met ! Si l'homme est connu pour avoir composé une partie des musiques de Sonic 3 plus tard, Saluons aussi l'audace de Sega d'avoir su imaginer un jeu vidéo intelligent et cohérent autours de l'œuvre musicale du King of poplui même. En réalité adapté du film du même nom, Moonwalker nous met dans la peau de l'auteur de Billie Jean, à la rescousse d'enfants capturés par de dangereux bandits... Vous l'aurez compris, le scénario n'est pas forcément la qualité principale du titre, dont les ressorts se trouvent plutôt dans le gameplay - amusant et surprenant - ainsi que dans l'exploitation des musiques de MJ au fil des niveaux. Dévoilant un panel de mouvements similaire à ce qu'il peut dégager sur scène, Michael se sert de ces derniers pour réduire à néant pléthore de mafieux sans scrupules, à grand renforts de finish moves dignes de ses plus grandes chorégraphies ! Un jeu plutôt classique de prime abord, mais la présence de Michael Jackson agrémente sans conteste le jeu d'un petit plus indéniable... en plus d'être un argument marketing majeur pour en vendre des caisses ! Don't stop till you get enough !
Alisia Dragoon (Game Arts, 1992)
Les icônes féminines n'ont pas été monnaie courante dans l'ère 8/16 bits. Si la Super Nintendo profitait des charmes - bien cachés toutefois - de Samus Aran (Super Metroid), la Megadrive accueillait en 1992 Alisia, fille courageuse et téméraire d'un grand mage blanc tué il y a longtemps par un vilain méchant répondant au doux nom de Baldour (rien à voir avec Édouard !). Ce dernier ayant repris du service récemment, notre belle guerrière s'en va affronter les armées de cette vile engeance, et chercher vengeance par la même occasion... Rien de bien original, mais du medieval fantastic plutôt nerveux et efficace au fond. La grande particularité de cet apparent énième jeu d'action / plate-forme, c'est qu'Alisia est accompagnée de dragons dans son périple ! Ces créatures puissantes et imposantes, disponibles en plusieurs « modèles » et interchangeables tels des pokémons à l'affût, viennent prêter main forte à la belle sur le champ de bataille. Ils ne seront d'ailleurs pas de trop au vu de la difficulté exacerbée du titre, chacun disposant de son petit pouvoir pouvant donner un avantage (ou désavantage) conséquent selon la situation ! En sus, le jeu de Game Arts se veut doté d'une réalisation technique de qualité et d'une vitesse d'animation impeccable . Un grand jeu, assurément !
Comix Zone (Sega, 1995)
voici maintenant un autre Beat'em all de très haute volée, j'ai nommé Comix Zone ! Arrivé vraiment sur le tard, ce jeu à l'action débridée bénéficie du panel technique impressionnant de ce que peut délivrer une console en fin de vie. Et croyez moi pour le coup, c'est un véritable déluge pyrotechnique que ce Comix Zone ! Sketch, dessinateur de B.D de son état, se retrouve un beau jour plongé dans sa propre création ! Il s'agira alors d'évoluer de case en case, en décidant à intervalle régulier quel chemin emprunter ! C'est du moins le postulat de départ, vraiment original pour l'époque, qui pousse à aller plus en avant pour découvrir ce que nous réserve cette histoire au déroulement moins linéaire que bon nombre de jeux du genre. Graphiquement somptueux, digne des plus grandes planches de Comics, le jeu fracture clairement la rétine dès le premier contact ! L'animation n'est pas en reste et retranscrit assez bien l'intensité des combats, nombreux et variés, et ce dans un nombre incalculable d'environnements différents ! Pour peu qu'on aime la bande dessinée et les jeux vidéo, ce titre réuni avec brio les deux arts et saura sans nul doute vous séduire ! Un incontournable à posséder absolument.
Golden Axe (Sega, 1989)
Dans la famille Beat'em all médiéval-fantastique, je demande Golden Axe ! Cet excellent jeu à l'ambiance sombre débarque en 1989 sur borne d'arcade, avant de se voir adapté cette même année sur Megadrive, pour notre plus grand plaisir. Trois vaillants héros, Ax Battler, Tyris Flare et Gilius Thunderhead partent affronter une horde de créatures plus immondes les unes que les autres afin de délivrer le roi Yuria, capturé par ce satané Death Adder. Ce qui frappe avant tout, c'est cette espèce d'atmosphère morbide dans laquelle le jeu baigne constamment : Jamais je n'avais autant ressenti le poids de la mort rôdant alentour aussi durement que dans Golden Axe, clairement destiné à un public plus adulte. Le gameplay est dans la lignée de Streets of Rage, ce qui n'est pas un vilain défaut, croyez-moi ! A quelques exceptions près, on suit un schéma plutôt similaire à ce dernier, mais dans un univers qui lui est propre : Pour un peu, on se croirait dans Conan le Barbare ! Son mode multijoueur est également un régal, tout comme SoR. Les suites, bien qu'assez similaires à ce premier épisode, restent de très bonne facture et s'apprécient tout autant. Encore une licence de grande qualité pour la Megadrive !
Castlevania : The New Generation (Konami, 1994)
Seul et unique épisode de la célèbre série sur la console de Sega, Castlevania arrive en 1994, à la surprise générale, après avoir surtout été le fer de lance des consoles Nintendo pendant de nombreuses années. On incarne ici John Morris, armé du mythique Vampire Killer, le fouet légendaire à même de tuer Dracula, éternel ennemi de la saga (même s'il n'est pas le boss final de cet opus !) . On peut aussi choisir d'incarner un autre personnage, Eric Legarde, qui lui possède une hallebarde, ce qui amène un vent de fraîcheur sur la saga, alors habituée au sempiternel fouet. Cette nouveauté permet de sortir un peu la série de ses fondations initiales, sans pour autant en trahir l'héritage. Pour cette unique incartade sur Megadrive, Konami parvient à relever le défi en offrant aux fans un soft dans la droite lignée de ses aînés, jusque dans la difficulté, qui ne manque pas à l'appel ! Si quelques légères bévues techniques sont à déplorer, l'ensemble reste quand même excellent, faisant figurer ce jeu parmi les meilleurs Action / platformer sur la 16 bits de Sega ! Et comme si cela ne suffisait pas, il apporte aussi sa pierre à l'édifice scénaristique de la saga, grâce notamment à des révélations riches en surprises. Ne craignez donc pas de mordre à belle dents dans cet opus, qui amène avec lui un sang nouveau !
Probotector (Konami, 1994)
Autre incartade de Konami en dehors de son étroite collaboration avec le Big N, Contra (rebaptisé Probotector chez nous) déverse son action frénétique sur la Megadrive ! La série débarque enfin sur une console Sega, après avoir longtemps été cantonnée à la Nes et la Snes. Ce n'est pas un mal, puisque cet épisode inédit met les bouchées doubles pour séduire les amateurs d'action (et les fans de la première heure, cela va sans dire!). Et l'action ! c'est bel est bien le maître mot de ce titre, complètement jouissif de bout en bout, offrant un spectacle hollywoodien constant, dont seul une petite poignée de Run & Gun peuvent prétendre en faire autant ! Fidèle à la tradition, cet opus ne déroge pas à la règle et se veut donc très difficile, ne pardonnant pas la moindre erreur. Il faut s'armer de patience pour en voir le bout, d'autant qu'il dispose d'une durée de vie assez conséquente ! Fun, nerveux et ultra fluide, ce Contra à la sauce Megadrive se déguste avec plaisir de nombreuses heures durant. Et le pire, c'est qu'au bout de l'aventure, on en redemande !
Ghostbusters (Compile, 1990)
Après nous avoir affublé d'épisodes Master System et Nes plutôt très moyens, la licence reprend des couleurs avec cet opus Megadrive, enfin à la hauteur des attentes qu'on était en droit d'espérer de la part d'un tel mastodonte du cinéma ! Cette fois, ce n'est pas Activision, alors détenteur des droits d'exploitation, mais Compile qui se charge de redorer le blason vidéo-ludique de nos chasseurs de fantômes préférés. Incarnant au choix Raymond, Peter ou Egon dans une version « super deformed » parodique assez amusante, cet énième jeu d'action / aventure à l'humour débridé se parcourt avec plaisir, bien qu'un peu facile. Pouvoir blaster de l'ectoplasme ambulant avec des armes plus loufoques les unes que les autres est une activité ma foi fort sympathique ! Pas de mode deux joueurs hélas, mais la possibilité de refaire l'aventure avec un autre Ghostbuster lui donne un attrait supplémentaire. Sans être exceptionnel d'un point de vue graphique, le soft propose tout de même des environnements cartoon colorés mignons très proches, dans l'esprit, des longs métrages d'Ivan Reitman. Sans doute loin d'être le meilleur platformer du support, ce jeu reste pur moi l'un des plus amusants de la Megadrive ! Voyez ça comme un petit moment de détente entre deux monstres sacrés de la ludothèque de la bête !
Mortal Kombat (Midway, 1993)
Excellent jeu de baston sur arcade, Mortal Kombat à droit à une adaptation Megadrive un an après avoir envahi le monde de son extrême violence. Je me souviens avoir été quelque peu rebuté par tant de sang à l'écran à l'époque, puis m'être peu à peu habitué à tout cela, au point d'esquisser un large sourire après avoir enfin réussi à caler une fatality ! La version Megadrive n'est peut-être pas la meilleure, mais c'est l'une des premières qu'il m'ait été donné d'essayer, alors forcément, ça laisse des traces dans ma mémoire de gamer ! Assurément l'un des jeux les plus gores de sa génération (et d'ailleurs encore en bonne position au classement aujourd'hui), Mortal Kombat doit sa réussite à son ambiance malsaine, son sadisme exacerbé et surtout ses personnages digitalisés, faisant il faut bien l'admettre tout le charme de la série. Disposant d'une ambiance véritablement unique, Mortal Kombat est définitivement l'un des grands de la scène baston des années 90 !
Strider (Capcom, 1990)
Même s'il ne fut pas développé spécifiquement pour la Megadrive, ce portage de Strider pourrait aisément être qualifié de meilleure version console. L'action se déroule en 2048, et l'on incarne le strider Hiryu, seul être capable de réduire à néant les plans maléfique d'un vilain répondant au nom de Meio. Tout un programme. Pour mener à bien sa quête, notre gentil acrobate dispose d'un attribut qui fait de Strider un jeu résolument à part : Un crochet lui permettant de s'accrocher à toutes les parois, aux plate-formes, aux toits... bref, à tout ce qui traîne dans les niveaux ! De cette prise en main intuitive découle un sentiment de fun immédiat, hélas vite contrebalancé par une durée de vie rachitique ! À peine 5 petits niveaux à se mettre sous la dent, assez vite traversés par ailleurs, c'est vraiment trop peu. Frustrant, car quand un gameplay se veut aussi riche, on n'a qu'une envie, c'est d'en profiter le plus longtemps possible. Qu'importe, on y revient assez régulièrement, le soft ne manquant pas de subtilités difficilement décelables en une seule fois. Un jeu classieux et à l'action débridée qu'il faut absolument avoir essayé au moins une fois dans sa vie de joueur !
Ghouls'n Ghosts (Capcom, 1990)
Véritable suite de Ghosts'n goblins paru 4 ans plus tôt, cette production signée Capcom offre à la Megadrive un de ses meilleurs jeux - tout genre confondu - mais également l'une des meilleures itérations de la saga mettant en scène les pérégrinations nocturnes du vaillant Arthur. Subissant un boost graphique et technique depuis le premier opus, ce Ghouls'n Ghosts se présente en effet sous ses meilleurs atours pour signer une arrivée fracassante chez Sega. Licence célèbre pour sa difficulté légendaire, cet opus 16 bits ne déroge pas à la règle et propose une bonne grosse dose de challenge. De plus, le gameplay s'enrichit cette fois de nouveautés, comme par exemple la possibilité de tirer vers le haut ou d'effectuer des attaques spéciales. Pour moi, ce titre fait fait partie des meilleurs de la saga, même si je le trouve personnellement un poil en dessous d'un Super Ghouls'n Ghosts sorti peu après sur Super Nintendo. Loin d'être une version du pauvre, ce jeu servira d'ailleurs de base à la réalisation de ce dernier, tellement sa réalisation technique était soignée. Impeccable et ne manquant pas de challenge, Ghouls'n Ghosts mérite amplement sa place parmi les meilleurs titres que compte la machine !
Phantasy Star IV (Sega, 1994)
Les Rpg n'ont pas été légion sur la Megadrive, mais si l'on devait retenir un nom, ce serait très vraisemblablement celui de Phantasy Star ! Ce 4ème volet signe l'aboutissement artistique et scénaristique d'une série qui aura produit pas moins de quatre épisodes en deux ans ! Suite directe des épisodes I et II (le troisième étant à part sur la timeline), PS IV nous replonge dans le système solaire d'Algol, en proie à une nouvelle menace après 1000 ans de paix. Bénéficiant d'une bande son de qualité et de graphismes de toute beauté, ce J-Rpg ne manque pas de charme et améliore encore un peu plus la formule des épisodes précédents. Étant quasiment le seul représentant de ce genre sur Megadrive, Sega ne pouvait pas bâcler le travail et achève heureusement la première ère de la saga avec brio, avant qu'elle ne revienne bien plus tard dans sa version Online sur Dreamcast. Et puis, contrairement aux scénarios vite expédiés de la quasi majorité des jeux 8 /16 bits de l'époque, Phantasy Star distille un background intéressant et nous présente des personnages charismatiques. Phantasy Star, c'est LA série Rpg phare de la Megadrive, et l'une des toutes meilleures tous supports confondus, incontestablement !
Rapide hommage également à d'autres grands jeux de cette époque bénie des dieux, que je n'ai eu le temps d'inclure dans ce top. On retrouve donc pêle-mêle : Outrun, Another World, Dick Tracy, Le Roi Lion, Road Rash, Gynoug, Kid Chameleon, Tiny Toons, The Lost Vikings, Shadow Dancer... Et tant d'autres ! Promis, j'en parle lors du prochain anniversaire !
Que dire de plus, si ce n'est un grand "Merci", jolie Megadrive, pour ces bons et loyaux services rendus depuis 25 ans ! Je ne t'oublie pas... Je suis sur qu'il y aura du monte à ton goûter d'anniversaire !
Aller, on se donne rendez-vous dans 5 ans pour tes 30 ans !?